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IPS Writers in the Blogosphere » Search Results » Viviane Furaha http://www.ips.org/blog/ips Turning the World Downside Up Tue, 26 May 2020 22:12:16 +0000 en-US hourly 1 http://wordpress.org/?v=3.5.1 Les Conséquences du Mariage Précoce et le VIH à Bukavu http://www.ips.org/blog/ips/les-consequences-du-mariage-precoce-et-le-vih-a-bukavu/ http://www.ips.org/blog/ips/les-consequences-du-mariage-precoce-et-le-vih-a-bukavu/#comments Tue, 10 Jun 2014 13:59:12 +0000 Viviane Furaha http://www.ips.org/blog/ips/?p=17678 C’était un vendredi matin ensoleillé en février 2014. Une jeune femme était assise à  l’extérieur de l’Hôpital général de référence de Bukavu,  la tête tournée vers le ciel, l’air triste et confuse. Elle attire mon attention du fait que deux heures après mon entrée a l’hôpital – je faisais une recherche sur l’accès aux [...]]]> C’était un vendredi matin ensoleillé en février 2014. Une jeune femme était assise à  l’extérieur de l’Hôpital général de référence de Bukavu,  la tête tournée vers le ciel, l’air triste et confuse. Elle attire mon attention du fait que deux heures après mon entrée a l’hôpital – je faisais une recherche sur l’accès aux anti-rétroviraux en République démocratique du Congo (RDC) – je l’ai retrouvée à la sortie au même endroit, dans la même posture presque.

La législation congolaise fixe l’âge minimum de mariage à 15 ans pour les filles et à 18 ans pour les garçons. Mais l’autorisation du mariage à 15 ans est en contradiction avec les normes internationales sur les droits des enfants.

La législation congolaise fixe l’âge minimum de mariage à 15 ans pour les filles et à 18 ans pour les garçons. Mais l’autorisation du mariage à 15 ans est en contradiction avec les normes internationales sur les droits des enfants.

Je me suis approchée d’elle. Elle m’a regardée avec de gros jolis yeux. Avant même qu’elle ne dise un mot, sa souffrance était tellement visible que cela m’avais beaucoup touchée. Je me suis assise et j’ai débuté  la conversation.

Elle était venue à l’hôpital pour sa visite prénatale. Lors de la première visite prénatale, elle a été déclarée séropositive. Cette grossesse,  au lieu d’être un moment de bonheur,  a amené  dans sa vie plein d’amertume.

En 2013, alors âgée de 15 ans, ses parents l’ont forcée,  pour des raisons familiales financières,  à épouser un homme vieux de 20 ans qu’elle.  Maintenant, son mari l’accuse d’avoir amené le VIH dans leur foyer et l’a rejetée. Pire, sa propre famille ne veut plus d’elle.

“J’étais vierge jusqu’à mon mariage,  je n’avais pas une connaissance réelle de la sexualité”, a-t-elle déclaré. “Comme parler de rapport sexuels avec les parents est tabou, le seul moment où j’ai participé à une discussion sur les relations sexuelles était lors de la leçon de l’éducation à la vie à l’école, et ce cours était focalisé plus sur les organes génitaux”.

Tout en essuyant ses larmes, elle poursuit : “Mon mari, qui m’a initiée  à la vie sexuelle, m’a traité de prostituée infectée et m’a jetée à la rue”.

Elle est pratiquement sans abri et n’a appris aucun métier. Avant d’être mariée, elle était élève en classe de 3ème et n’as pas pu finir ses études. Elle rêvait de faire les études de droit à l’université mais son rêve tourne à un cauchemar.

Barrières au droit à la santé

La situation de cette jeune femme  reflète l’une des barrières au droit à la santé sexuelle et reproductive des adolescents dans l’est de la RDC: le mariage précoce.

La tradition et la culture, ainsi que la religion, constituent des barrières. Les organisations catholiques, par exemple, ne peuvent pas faire la promotion du condom parce que cela n’est apprécié par le Vatican.

La législation congolaise fixe l’âge minimum de mariage à 15 ans pour les filles et à 18 ans pour les garçons (Code de la famille, article 289). Mais l’autorisation du mariage à 15 ans est en contradiction avec les normes internationales sur les droits des enfants.

Les lois congolaises ignorent le harcèlement sexuel auquel les filles et les femmes sont confrontées et la récupération scolaire des filles-mères qui perdent leur éducation pendant que le garçon-père poursuit tranquillement ses études.

Selon Kate Gilmore,  directeur exécutif adjoint du Fonds des Nations Unies pour la population “Nous n’avons pas réussi à protéger nos filles contre le mariage précoce, les violences basées sur le genre et les grossesses précoces. Les gouvernements doivent se rendre compte que si nous ne changeons pas la trajectoire des adolescentes sur leur chemin à l’âge adulte il n’y aura pas un développement plus durable, inclusif et résilient”.

 

Viviane Furaha. Courtesy of the author.

Viviane Kalumire Furaha est une femme séropositive, fière, mère d’une fille, pharmacienne, chercheure, défenseuse des droits de la femme et de la santé pour tous  en  République Démocratique du Congo.

 

 

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De victimes à vainqueurs: Les femmes vulnérables de Bukavu http://www.ips.org/blog/ips/de-victimes-a-vainqueurs-les-femmes-vulnerables-de-bukavu/ http://www.ips.org/blog/ips/de-victimes-a-vainqueurs-les-femmes-vulnerables-de-bukavu/#comments Sat, 08 Mar 2014 08:44:56 +0000 Viviane Furaha http://www.ips.org/blog/ips/?p=16690 Comme l’a bien dit Paulo Freire, dans son livre intitulé ‘Pédagogie de l’autonomie’, les pauvres et les exploités peuvent et doivent analyser leur réalité et leurs problèmes, fixer leurs propres objectifs, et faire le
suivi de leurs réalisations.

Ainsi, nous, membres fondateurs de l’organisation non gouvernementale IMARA-Women Empowerment Foundation (IWEF), nous avons décidé, avant toute planification, de consulter la population cible, les femmes vulnérables vivant avec le VIH, victimes [...]]]> Comme l’a bien dit Paulo Freire, dans son livre intitulé ‘Pédagogie de l’autonomie’, les pauvres et les exploités peuvent et doivent analyser leur réalité et leurs problèmes, fixer leurs propres objectifs, et faire le
suivi de leurs réalisations.

Ainsi, nous, membres fondateurs de l’organisation non gouvernementale IMARA-Women Empowerment Foundation (IWEF), nous avons décidé, avant toute planification, de consulter la population cible, les femmes vulnérables vivant avec le VIH, victimes de violences sexuelles, pauvres et handicapées à Bukavu, dans l’est de la République démocratique du Congo – ma ville natale.

Cette étude nous a permis d’évaluer les besoins communautaires et d’améliorer la compréhension des interactions entre la pauvreté, le VIH, le développement et l’autonomie des femmes.

Cette étude a surtout amené la communauté à prendre conscience de sa propre capacité à résoudre ses problèmes quotidiens et à prendre plus de contrôle sur leur vie afin de s’assurer une vie meilleure.

Les femmes qui ont participé à la consultation d’IWEF ont identifié les problèmes suivants:

·         Difficultéd’accès aux soins de santé, due soit à la pauvreté ou à la situation d’insécurité, ce qui amène à l’automédication et au recours effréné à la médecine traditionnelle. Ou les frais médicaux exigent que les malades empruntent de l’argent ou vendent des actifs, les poussant davantage dans la misère.

·         Pénurie alimentaire: avoir un seul repas par jour et souvent incomplet a été souligné par toutes les participantes comme un défi quotidien majeur.  Celles vivant avec le VIH viennent en mon esprit parce que le manque d’une alimentation adéquate constitue un obstacle à une bonne adhérence au traitement.

·         La dépendance économique
des femmes du revenu de leur mari, qui est à la base des violences conjugales. Le manque de revenu pousse les filles et les femmes dans la prostitution afin de survivre, ce qui crée la vulnérabilité au VIH.

·         Rejet par la famille
 pour beaucoup de femmes victimes de violences sexuelles ou séropositives, qui se retrouvent ainsi dans la rue, où elles continuent d’être victime de violences sexuelles et physiques. Voilà un cercle vicieux de violences qui conduisent au risque de transmission du VIH parce que les agresseurs n’utilisent pas de préservatifs.

·         Stigmatisation, silence et déshonneur pour les femmes victimes de violences sexuelles et vivant avec le VIH, ce qui les amène à vivre dans le silence. Franchement, ayant vécu moi-même le déni et le silence, cela est un obstacle majeur pour l’accès aux soins médicaux, à la justice, et constitue également un risque de maladies psychologiques liées au stress et au traumatisme.

Malgré tous ces défis, la plupart des femmes qui ont participé à la consultation d’IWEF ne se considèrent plus comme victimes, mais plutôt comme survivantes.

Pour moi, ces femmes ne sont plus que des victimes, elles sont des vainqueurs: au lieu de s’embourber dans le pessimisme, elles regardent vers l’avenir de manière positive et constructive.

Elles sont déterminées à protéger leurs enfants, à trouver de la nourriture, de l’eau potable ou un abri, à se protéger contre la violence, en particulier les violences sexuelles et les violences basées sur le genre.

Viviane Furaha. Courtesy of the author.

Viviane Furaha. 

Viviane Kalumire Furaha est une femme séropositive, fière, mère d’une fille, pharmacienne, chercheure, défenseuse des droits de la femme et de la santé pour tous  en  République Démocratique du Congo.

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Trois Fois Stigmatisée: Femme, Survivante de Violence Sexuelle et Séropositive http://www.ips.org/blog/ips/trois-fois-stigmatisee-femme-survivante-de-violence-sexuelle-et-seropositive/ http://www.ips.org/blog/ips/trois-fois-stigmatisee-femme-survivante-de-violence-sexuelle-et-seropositive/#comments Mon, 27 Jan 2014 14:35:48 +0000 Viviane Furaha http://www.ips.org/blog/ips/?p=16301 Débutons une conversation sur les condition de vie des millions de femmes vivant avec le VIH et qui sont aussi les survivantes des violences sexuelles en République démocratique du Congo (RDC).

La violence sexuelle à l’égard des femmes et filles dans la RDC est largement rapportée dans la presse, les rapports gouvernementaux, onusiens, et  académiques. 

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Débutons une conversation sur les condition de vie des millions de femmes vivant avec le VIH et qui sont aussi les survivantes des violences sexuelles en République démocratique du Congo (RDC).

La violence sexuelle à l’égard des femmes et filles dans la RDC est largement rapportée dans la presse, les rapports gouvernementaux, onusiens, et  académiques. 

Viviane Furaha. Courtesy of the author.

Viviane Furaha. Courtesy of the author.

Cependant, beaucoup de ces publications focalisent sur le nombre de cas et la description des faits. Ainsi, les victimes de violence sont réduites à une statistique, aux rapports des institutions, à un article à la une.

Mais que deviennent ces femmes après avoir vécu ses violences?  Comment gèrent-elles les problèmes de santé psychologique et les difficultés sociales et économiques qui résultent de ces atrocités?

Je vis dans une société où  violer sexuellement  les femmes est devenu une norme, où ces atrocités sont devenues quotidiennes.

Dans la RDC de l’est, 48 femmes sont violées chaque heure, conclut l’American Journal of Public Health  en 2011. De plus, la violence sexuelle a contribué à la propagation du VIH dans les zones de conflit. Au viol, il faut ajouter le risque de tomber enceinte ou être infectée avec le VIH.

En outre, les femmes survivantes des violences sexuelles sont exposées au blâme, à l’humiliation, et le rejet par leur propre famille. Le silence et la honte deviennent leur portion quotidienne.

Beaucoup de femmes ne signalent jamais les viols, soit en raison de la peur de la stigmatisation ou par manque de confiance dans le système judiciaire.

En gardant le silence sur le viol,  beaucoup de femmes ne vont pas recevoir les soins médicaux appropriés, ou vont à l’hôpital quand elles sont déjà très malades.

Les violences sexuelles engendrent un traumatisme. Les victimes se sentent rabaissées et le monde leur apparaît hostile et invivable. Elles font  face à de nombreux problèmes d’ordre physique, psychologique, social et économique.

Instrumentalisation du corps des femmes

Différentes structures se sont impliquées à assister les victimes de violences sexuelles en RDC. Toutefois, les interventions  menées demeurent insuffisantes, mal coordonnées, pas transparentes, et inégalement reparties entre les zones rurales et urbaines.

Les milieux ruraux – où sont perpétrés le plus grand nombre de viols – sont peu ou pas du tout couverts par la prise en charge.

Fondamentalement,  les voix des  femmes vivant avec le VIH et/ou victimes des violences sexuelles doivent être écoutées dès le début de la planification des interventions jusqu’à la mise en action.

Ainsi, les femmes vont cesser d’être instrumentalisées, à travers leur corps, pour des fins politiques et économiques. D’abord, leur corps est utilisé comme arme de guerre. Ensuite, leur vulnérabilité, face à  la façon malhonnête dont les fonds des bailleurs destinés à leur aide, sont utilisés.

Ces femmes en RDC survivent difficilement aux conséquences d’être nées  femmes,  d’avoir été violées, et de vivre avec le VIH dans un pays où les normes patriarcales prédominent,  l’impunité est monnaie courante, et la justice est banalisée.

*Viviane Kalumire Furaha est une femme séropositive, fière, mère d’une fille, pharmacienne, chercheure, défenseuse des droits de la femme et de la santé pour tous  en  République Démocratique du Congo.

 

 
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