Je me suis approchée d’elle. Elle m’a regardée avec de gros jolis yeux. Avant même qu’elle ne dise un mot, sa souffrance était tellement visible que cela m’avais beaucoup touchée. Je me suis assise et j’ai débuté la conversation.
Elle était venue à l’hôpital pour sa visite prénatale. Lors de la première visite prénatale, elle a été déclarée séropositive. Cette grossesse, au lieu d’être un moment de bonheur, a amené dans sa vie plein d’amertume.
En 2013, alors âgée de 15 ans, ses parents l’ont forcée, pour des raisons familiales financières, à épouser un homme vieux de 20 ans qu’elle. Maintenant, son mari l’accuse d’avoir amené le VIH dans leur foyer et l’a rejetée. Pire, sa propre famille ne veut plus d’elle.
“J’étais vierge jusqu’à mon mariage, je n’avais pas une connaissance réelle de la sexualité”, a-t-elle déclaré. “Comme parler de rapport sexuels avec les parents est tabou, le seul moment où j’ai participé à une discussion sur les relations sexuelles était lors de la leçon de l’éducation à la vie à l’école, et ce cours était focalisé plus sur les organes génitaux”.
Tout en essuyant ses larmes, elle poursuit : “Mon mari, qui m’a initiée à la vie sexuelle, m’a traité de prostituée infectée et m’a jetée à la rue”.
Elle est pratiquement sans abri et n’a appris aucun métier. Avant d’être mariée, elle était élève en classe de 3ème et n’as pas pu finir ses études. Elle rêvait de faire les études de droit à l’université mais son rêve tourne à un cauchemar.
Barrières au droit à la santé
La situation de cette jeune femme reflète l’une des barrières au droit à la santé sexuelle et reproductive des adolescents dans l’est de la RDC: le mariage précoce.
La tradition et la culture, ainsi que la religion, constituent des barrières. Les organisations catholiques, par exemple, ne peuvent pas faire la promotion du condom parce que cela n’est apprécié par le Vatican.
La législation congolaise fixe l’âge minimum de mariage à 15 ans pour les filles et à 18 ans pour les garçons (Code de la famille, article 289). Mais l’autorisation du mariage à 15 ans est en contradiction avec les normes internationales sur les droits des enfants.
Les lois congolaises ignorent le harcèlement sexuel auquel les filles et les femmes sont confrontées et la récupération scolaire des filles-mères qui perdent leur éducation pendant que le garçon-père poursuit tranquillement ses études.
Selon Kate Gilmore, directeur exécutif adjoint du Fonds des Nations Unies pour la population “Nous n’avons pas réussi à protéger nos filles contre le mariage précoce, les violences basées sur le genre et les grossesses précoces. Les gouvernements doivent se rendre compte que si nous ne changeons pas la trajectoire des adolescentes sur leur chemin à l’âge adulte il n’y aura pas un développement plus durable, inclusif et résilient”.
Viviane Kalumire Furaha est une femme séropositive, fière, mère d’une fille, pharmacienne, chercheure, défenseuse des droits de la femme et de la santé pour tous en République Démocratique du Congo.
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Journalist [...]]]>
In a contest for irresponsible tourism, taking the last two female condoms at a Botswana border post as a souvenir would run neck-and-neck with littering the Central Kalahari Game Reserve with soda cans. Hey, spare a thought for a sister: a local woman might need them. I mean the condoms, not the soda cans.
Journalist Bridget Hilton-Barber writes, in the South African weekly Mail & Guardian, about the female condom’s popularity among Batswana women. (Femidoms rub the right way, 14 August). Then she plucked the last ones at the border post, as a souvenir, to lie in her office drawer.
Well, their popularity is a very good reason to leave the condoms in the box for someone who wants to use them.
Correction: Someone who needs to use them.
An average of three out of ten pregnant women at public antenatal clinics in Botswana are HIV-positive. This is an improvement over ten years ago, when four or five out of ten pregnant women were HIV-positive. Condoms helped achieve this drop. (Read about AIDS in Botswana here) Comes with a price
Condoms have a cost and female condoms are the most expensive, even when subsidized by donors. A male condom costs US$0,4; a female condom, US$2.50.
In March, its sole manufacturer, Female Health Company, announced a cheaper version in synthetic rubber instead of polyurethane that will cost around US$0,60 but is not yet available.
Looks cheap? Remember, many Africans live on less than one dollar a day.
Besides price, supply is a problem. Logistics bottlenecks plague the delivery of goods in Africa, from life-saving antiretrovirals to malaria pills, from sanitary pads to birth control pills, from car spares to school books, from snail mail to email.
There is no difference between a female condom in Botswana, South Africa or Holland, I can assure you. The difference is that a consumer in Holland can buy one or get a free one anytime she wants. In Africa, it ain’t that easy.
So control your grabbing impulse, dear tourist. Have you heard of sustainable fishing and harvesting – or condom plucking? You will be doing a sister a favour by leaving those condoms in the box if you don’t need them.
If you want to see a Femidom, buy one at a drugstore back home.
Responsible tourism is more than eschewing python boots and turtle soup or using the towels at the luxury safari camp more than once.
And tell the tour operator not to allow his Dutch clients to pluck condoms for keepsake either. Would they take the KLM airplane life jackets as souvenirs?
This is SO not rubbing it the right way.
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